2010-07-04






















J'adore l'odeur qui envahit cette chambre qui n'est pas la mienne. C'est une odeur rare, sucrée, que je ne retrouve qu'ici, uniquement ici. Elle m'apaise et je m'y sens bien. J'en oublierais même pourquoi je me retrouve là. (...) Ah oui, je me souviens. Besoin d'air. Mettre en mode 'pause'. Tu sais, c'est le moment où tu as l'impression de voir ta vie défilée, toi à côté et t'es comme incapable de chopper un wagon, histoire de revenir la maitriser, ne serait-ce qu'un peu. Non, tu restes sur le bas côté, ou à courir derrière.
Byebye. Il aura fallu du temps pour qu'il finisse par se barrer. Des ecchymoses pour obtenir la paix. But it's over. Presque 4 mois de torture psychologique, et pas seulement. Ce qui me réconforte quelque part, c'est de m'apercevoir qu'il y a bien plus conne et naïve que moi. Suffoquant entre 2 taffes, le rimel qui coulait sur ses joues, elle me disait qu'elle l'aimait, qu'elle lui avait donné son cul. Bah écoute c'est bien, mais en attendant, il était ici dans mon pieux, prêt à tabasser un gus osant poser ses yeux sur moi, ne décrochant pas un mot sur ta gueule. Regarde-moi, est ce que je suis en train de chialer mes tripes pour sa gueule ? Le dégager à force de cris, d'insultes et de violence, reste ce qu'il y a plus de radical. Douloureux. Elle, elle a préféré continuer de s'y accrocher, malgré la réalité qu'elle venait de se prendre en pleine face.

Dans un autre registre, il y a une semaine, c'est pas pour dire, mais j'avais grandement la flemme d'y aller quand j'y repense. Je devais me bouger sur Paris, plus précisément La Plaine Saint Denis (ça t'envoie du rêve, j'en suis sûre). Moué. J'ne ressentais pas l'ivresse et la joie comme le jour où j'avais acheter les places. Donc c'est un peu à reculons, sans grande motivation, et l'excuse : "non mais j'accompagne Little, tu vois." que j'y allais. Au passage, la gueule en vrac, des cernes de presque 3 kilomètres de long. Oui, ma nuit fût courte et chaude. Surtout chaude. Pendant la journée, j'ai trainé ma carcasse aux 4 coins de Paname, toute suante, dégoulinante. E. m'a quand même affirmé que ça allait me plaire, qu'effectivement on allait s'en prendre plein la gueule et que finalement, je ne regretterais pas d'être venue. 18h30, l'heure de s'y rendre : je tire la môme par le bras (ou c'est elle qui m'a tirée) pour qu'on aille s'installer. On attend dans notre lignée. On se retrouve vite entourées par des couples accompagnés de mioches. Décidément ce groupe rassemble plus de générations que je ne l'aurais imaginé.
Les Wampas entrent. Je m'attendais à compter les mouches, mais non. Entrainée par l'autre fou furieux de Didier, je scotchais le set bien ficelé, me décrochant des haussements de tête inattendus. C'est marrant à dire, mais je n'avais presque pas envie qu'il quitte la scène. Arrive la Miss Kittin. Grosse déception. T'as l'impression que la meuf, elle est juste là pour poser son son et merci, au revoir. C'était ça : le public n'en avait rien à carré et moi, je dégustais mes frites moutarde/ketchup sans grande conviction de ce qu'ingurgitait mes oreilles.
Sur les coups de 21h et après une intro assez dingue, effectivement, Indochine débarque. Et vlan, dans ma gueule. Non, je ne m'attendais pas à ça. Une telle énergie, un public (80 000 personnes, rappelons-le) en communion à ce point là : vu des gradins, ça semblait totalement irréel. Un set qui aura duré entre 2H30 et 2H45, de l'émotion en veux-tu en voilà, des guests au parfait moment sur la chanson parfaite, un Nicola qui chante plus juste qu'à son habitude.. Le seul bémol (oui il en faut un, sinon ça serait trop ennuyant) : les gars quand même, vous auriez pu innover dans la setlist, parce que bon c'était pas vraiment la rétrospective à laquelle on s'attendait. J'avais un peu de mal à le croire, mais cette nuit du 26 Juin 2010 m'a démontré qu'Indochine était bien capable de faire vibrer un stade.


Tes Yeux Noirs (extended version) / Indochine